Les documents présentés ici concernent deux aspects de la personnalité intellectuelle de ce prince phanariote et, ensemble, ils relèvent des multiples relations qu'il entretenait avec l’Occident. Le premier cas apporte un éclairage neuf et précieux sur la culture du personnage: étant contraint de vivre en Transylvanie en 1716–1718, en tant que prisonnier politique, il recueillit des inscriptions latines de l’ancienne Apulum (Alba Iulia), dont les copies sont préservées à Amsterdam, où il les avait communiquées à Jean Le Clerc, un grand nom de la philologie classique. Ce même ami fut l’intermédiaire de la correspondance de Maurocordato avec William Wake, archevêque de Cantorbéry, auquel il fit parvenir de Bucarest en 1724 deux manuscrits byzantins qui sont à présent conservés à Oxford (Christ Church College).